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Séverine Landry est née en Franche-Comté en 1974. Adolescente, elle s’éprend déjà de poésie et obtient des prix d’encouragements. Elle ne cessera jamais d’écrire et une formation de psychologue viendra alimenter les grandes questions qui l’animent autour des limites des êtres et leurs méandres. Quelles sont les frontières que l’on peut explorer avec les mots ? Les limites entre soi et l’autre, entre le dicible et l’incommunicable, la frontière entre visible et invisible, tels sont les sujets qu’elle n’a de cesse d’aborder.

Je crée tout contre le non sens qui affleure et charrie de sombres prédictions. De l’encre plus que noire s’écoule de ma plume pour exorciser le chaos d’une page vide de mots. Au-delà du silence, il y a les réminiscences. Des paroles entendues qui brisent la sérénité. Tout ce que l’on n’a pas su dire. Ce à quoi l’on n’a pas su répondre. Des conversations inachevées du fait de mille causes. Et la stupéfaction, la blessure drainent un mutisme infécond.

Les ratures emplissent la page. Les conditions jamais réunies font barrage à la verve.

Toujours une faille en soi où l’autre peut s’engouffrer avec une impudique gourmandise. La fragilité flairée… on ne veut la reconnaître. Mais le ressenti immédiat d’une vive douleur laisse sans voix. Pourtant, à contretemps, on sait ce qu’on aurait dû dire.

Deuil d’un soi rêvé. De cette distance entre soi et soi naît l’ironie, l’humour. La menace du chaos se délite face au rire.

Je crée, tout contre le non sens, mes raisons de rire.

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